"Jacquetons"

21 novembre 2007

Petite dédicace à tous les Jacque de ma famille tentaculaire, comprendre, "Jacque-sans-s" - on y tient à dans la tribu! Ca donne un côté "unique" et permet sans doute de contrecarrer la "vulgarisation" (comprendre "banalisation") du radical "jacque" dans la langue française. Je m'explique.

Tout débute au Moyen Age, période propice à la moquerie, au ridicule, bref l'ère des carnavals. carnival

C’est dans ce contexte qu’apparaît "le jacque". Personnage fictif, stéréotype du bougre du village, du rustre ; on va pourtant jusqu’à lui attribuer un nom - on l'appelle Jacque Bonhomme - dans les milieux aisés. Il n'en reste pas moins le vilain de la fable.

Puis agacé par temps de mépris, notre jacque se révolte, les troupes se réunissent en jacquerie puis en jacquerie XXL (mieux connu sous le nom de Grande Jacquerie) pour ensuite retourner à la case départ : la taille S.

L’ironie de l’histoire veut pourtant que la jacquette, l’accoutrement même du jacque, se soit infiltrée dans ce milieu hostile que formait la noblesse, alors devenu aristocratie. Quelques coups de ciseaux ont suffi à la catapulter en tête de liste des grands classiques vestimentaires des événements mondains.

Ces mêmes coups de ciseaux l'ont d'ailleurs intégrée à nos jacassements sur ces personnes que l'on dit "être de la jaquette". 4 mariages et un enterrement illustre parfaitement cet amalgame en habillant l'adorable couple homosexuel de ces fameuses jacquettes. Ah! le charme désuet du chic anglais...