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13 mai 2007

Googling oneself and being googled?

Après Escalator, heroin* et tabloid**, le 15 juin dernier, "to google" faisait une entrée fracassante dans l'Oxford English Dictionary (LA référence de nos amis britanniques). Il lui aura fallu quelques mois de plus (le temps de traverser l'Atlantique en sens inverse j'imagine) pour débarquer en grande pompe dans le Merriam-Webster Dictionary (LA référence de l'anglais américain) ... et quasi un an pour en informer l'anglophile que je suis.

"To google" est donc désormais défini comme to use the Google search engine to obtain information about (as a person) on the World Wide Web.

Il s'utilise

  • en verbe pronominal, par exemple "one can google oneself" (c'est-à-dire entrer son nom dans Google pour vérifier les entrées - et éventuellement se découvir des homonymes).
  • à la forme passive "one can be googled" (en gros se faire enquêter, voire épier par le biais du net).

Il aurait été dommage de ne pas profiter de l'élasticité de la langue anglaise étant donné la popularité du terme, adopté et façonné par les Anglais et les Américians bien avant qu'il ne soit reçu admissible sur le papier. Le terme a d'ailleurs été remarqué dans l'un des épisodes de ER (devenu Urgences sur nos écrans).

Aussi flatteur que cela puisse paraître, Google n'a pourtant pas apprécié l'initiative et s'est empressé de faire valoir ses droits auprès des média susceptibles d'utiliser le néologisme, propriété exclusive de Google-avec-un-grand-G.

Doit-on rappeler à Sergey Brin et à Larry Page le projet Google Print, soit la numérisation de 15 millions d'ouvrages parqués à l'heure actuelle dans les bibliothèques américaines et anglaises?

*heroin - héroïne : marque déposée par Bayer à la fin du XIXe pour désigner son substitut à la morphine (l'héroïne était présentée par l'entreprise comme la seule substance sans effet d'accutumance capable de guérir les morphinomanes). Le terme vient tout droit du grec heros en référence à l'euphorie que provoque cette substance. Pour la petite histoire, Bayer a cessé de revendiquer ses droits sur le mot Héroïne lorsque l'on en a découvert les risques de dépendance.

**tabloid - tabloïd ou tabloïde : anglicisme. A l'origine, marque déposée pour un comprimé (un médicament sous forme condensé, "small tablet"). Par transfert, le terme s'utilise aujourdh'ui pour les quotidiens de demi-format (présentant les informations de manière concise et condensée - "tablet-oid"). En Grande Bretagne, le format tabloïd est uniquement réservé à la presse à sensation (également appelé "yellow journalism") - et aux journaux gratuits.

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