Apologie du lapsus
Impossible de passer à côté. Les lapsus et autres barbarismes font partie intégrante de notre langue. Tantôt créatif, tantôt embarassant, le lapsus, de par son incongruité, est une thérapie par le rire à lui tout seul. Rien de tel qu'une entorse linguale pour délier les zygomatiques ou décrisper une ambiance plombée.
Au pays des lapsus les Grucs (télescopage de Grec et Turque, petit exposé sur Chypre et sa double nationalité oblige) font du mal aux truies (l'auteur-poète-à-ses-heures-perdues de cette perle se reconnaîta j'en suis certaine...).
Les touristes anglophiles, confondent Big Ben (du nom de son rondouillard de créateur) et Big Bang (légèrement plus Big tout de même) et s'en vont faire un ketchup chez le médecin. (Ketchup serait d'ailleurs un dérivé indigénisé à la sauce anglo-saxonne d'un produit chinois dénommé Ké Tsiap. Désolée, je n'ai pas pu m'empêcher de "googliser" [prononcé "google-lisé"] le fond de commerce du Macdo!).
ET les prêtres bénissent Jésus devenu pain de mie et eau de vie (version moderne de la transsubstantiation eucharistique?).
M'ouais bon, à la re-lecture de ce billet, on est loin de friser la crise de rires avec les crampes et tout et tout. Conclusion : hors contexte, le lapsus perd beaucoup de son charme...
Pour compenser ce flop, je vous propose donc un petit détour par le "bétisier du lapsus télévisé". Du réchauffé c'est vrai mais ça reste un régal :